Des vins à l’esprit libre

« Il est temps de nous réadapter à la nature et arrêter d’exiger qu’elle nous donne ce que l’on veut. Pour cela, il nous faut respecter le sol, le végétal, la vie, les équilibres. » Alexis Delagrange

Préserver la nature, c’est sauvegarder notre patrimoine et nos terroirs.
Au domaine,  l’essentiel du travail se fait donc à la vigne. 

Peu interventionnistes, nous privilégions une surveillance accrue de nos vignes et respectons avant tout son cycle naturel.

Nous adoptons une culture raisonnée avec, par exemple, l’apport de matières organiques, ou encore des labours maîtrisés pour préserver la richesse d’un sol vivant.

L’objectif :
Obtenir  une plante vigoureuse et  récolter un fruit à la maturité phénolique parfaite.  

Quant aux vinifications, elles sont encadrées mais peu interventionnistes. L’extraction est plus lente et plus douce qu’avant, le cuvage plus long. La main de l’homme surveille, contrôle, ajuste, tout en gardant une distance respectueuse afin de ne pas dénaturer le caractère des terroirs mais au contraire de le laisser s’exprimer.

Qu’il s’agisse des sols, de la vinification et de l’élevage, tout est question de subtil équilibre et d’adaptation. L’art de la vigne aujourd’hui consiste à savoir à la fois accompagner et laisser faire. Un parti pris qui demande beaucoup de surveillance, une grande capacité de réaction et la volonté de se remettre en question.

C’est à ce prix que l’on obtient la liberté d’expression. Chaque vin peut alors jouer dans nos verres l’hymne de son terroir, la mélodie propre à sa parcelle.

La vinification

« Tout est mis en œuvre pour préserver la chair et la pureté aromatique du fruit afin d’obtenir des vins charnus, ronds, gourmands qui mêlent explosion des saveurs, finesse et élégance, des vins qui provoquent des émotions. » Didier Delagrange

Quand la peau, le jus et les pépins ont atteint une maturité phénolique parfaite, le raisin est récolté. La vendange, cueillie à la main, triée à la vigne puis, transportée en caisses, fait l’objet d’une nouvelle sélection rigoureuse sur la table de tri.

C’est donc un fruit d’une grande pureté – égrappé ou non selon le millésime et le ressenti de Didier et Alexis – qui sera ensuite mis en cuve par gravité afin de préserver les baies. Quel que soit le millésime, la proportion de vendange entière ne dépasse jamais 30 à 40%.

Des macérations à froid, à la durée extrêmement variable en fonction des parcelles et des millésimes, sont suivies d’une fermentation alcoolique sur levures indigènes uniquement. Remontages et pigeages sont effectués à un rythme propre à chaque cuvée.

Les températures sont surveillées, maitrisées et les jus dégustés régulièrement afin de personnaliser idéalement une extraction qui se fait en douceur. C’est ici que la date de récolte prend toute son importance car seule une maturité phénolique optimum permet de cuver plus longtemps et d’extraire les arômes lentement tout en obtenant des tanins soyeux. Les chapeaux sont remis et les températures de fermentation maintenues assez élevées afin de laisser infuser le raisin. La macération n’obéit à aucune règle de temps. C’est le palais de ceux qui font le vin et le déguste quotidiennement qui jugera du moment opportun pour décuver.
Le marc est ensuite délicatement pressé afin de n’en retirer que les bons tanins.

Après le débourbage qui supprime les lies les plus grossières, le vin est mis en fût et élevé dans des caves naturellement froides, animées jusqu’au mois d’août de l’année suivante par les fermentations malolactiques. Ce processus long et doux assure le bien-être du vin et lui permet d’atteindre une qualité optimale.

Pendant les 12 mois d’élevage, l’apport de fût neuf n’est que de 20%, puis l’ensemble de la cuvée retourne en cuve inox pendant 6 autres mois.
Un choix qui permet de produire des vins où se rejoignent l’élégance du pinot noir, sa fraicheur, sa complexité soutenue, ses arômes naturels et l’identité respectée de chaque terroir.

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